Voici le texte complet de cet atelier, sur le thème de la discipline et dépassement de soi
Sommaire
Définition de la discipline et du dépassement de soi
On va débuter, on va essayer de définir la discipline, le dépassement de soi. Je reprends tout de suite ce que tu disais ici, Mathilde. Pour la plupart d’entre nous, le mot discipline est déjà quelque chose d’inquiétant, de négatif. Ce n’est pas une injonction qui est vendeuse. Et pourtant, elle est importante. On va voir pourquoi et surtout, en effet, comme on commençait à l’évoquer ensemble, ce préambule. Tout dépend de l’angle avec lequel on aborde la question de discipline et de dépassement de soi. La chose préalable qu’on peut poser ensemble, c’est déjà que la discipline, d’une certaine façon, est la clé de la profondeur à partir du moment où une discipline dans le sens est capable de s’engager dans quelque chose dans la durée, de façon répétée. Sans avoir nécessairement la question, en effet, de douleur, d’obligations, etc.
La discipline, la clé de la profondeur
Mais le fait d’être discipliné fait de pouvoir revenir à quelque chose et pouvoir le faire de façon régulière va être la porte d’entrée de la profondeur de n’importe quelle réalisation. Qu’il s’agisse d’un art, qu’il s’agisse d’une passion que vous avez ou d’une matière sur laquelle vous voulez travailler, le mot matière est utilisé comme synonyme du mot discipline. Les mathématiques sont une discipline, l’anglais est une discipline et d’une certaine façon, les deux mots se rejoignent, c’est-à-dire qu’à partir du moment que vous voulez étudier quelque chose en profondeur, il va falloir mettre en place une forme de discipline. C’est valable non seulement pour un certain nombre de sujets, mais c’est valable aussi pour vos relations avec discipline et profondeur de connexion avec un sujet. La discipline vient en préambule on a besoin d’une discipline pour créer une connexion profonde, que soit une connexion profonde avec un art, une connexion profonde avec une passion ou une connexion profonde avec une personne. D’une certaine façon, si on entretient que des relations superficielles avec des disciplines ou avec des personnes, c’est un manque d’une capacité.
À un moment donné, elle est loin, est profondément dans les choses. Toutes les belles choses que vous avez découvertes, la profondeur que vous avez vécu dans votre vie, généralement, a été précédée d’une capacité à revenir aux choses. Je ne sais pas si vous avez vu le documentaire sur le poulpe sur Netflix actuellement, qui s’appelle en anglais The Octopus Teacher en français, c’est la sagesse de la pieuvre. Je recommande si vous n’avez pas encore encore du documentaire qui a eu la Palme d’or, qui a été primé dernièrement. Au-delà de ça, je l’ai vu juste avant que ce soit le cas. Ce n’est pas ce qui m’a motivé. Ce qui est intéressant dans ce documentaire, c’est qu’un plongeur qui, au départ était réalisateur, était un peu dans une quête de sens. À mon sens, il a décidé de plonger quotidiennement au même endroit et il a fait la rencontre d’une pieuvre. Il découvre une pieuvre un jour, il tombe nez à nez face à une pieuvre et en plongeant toujours au même endroit, il va commencer à créer un lien avec cette pieuvre.
C’est un peu la première fois, en tout cas, que c’est documenté. Un lien entre une pieuvre qui est un animal complètement sauvage et un être humain. Il commence à y retourner tous les jours et la pieuvre commence à le regarder pas comme quelque chose de dangereux, commence à lui faire confiance. Il commence à créer un lien et il va développer cette relation dans la vie d’une pieuvre. C’est un an et pendant quasiment un an, c’est quasiment du début jusqu’à la fin de sa vie. Tous les jours, quotidiennement, il plonge au même endroit, au même endroit. En soi, le documentaire est intéressant parce qu’on commence à voir complètement différemment la vie sous l’eau. Mais ce qui est intéressant pour notre cours d’aujourd’hui, c’est la démarche. S’il a pu accéder à cette profondeur, s’il a pu créer ce lien et s’il a pu développer ce lien, c’est qu’il a eu la constance d’y revenir de façon quotidienne les jours au même endroit, de la même façon. Et on peut vraiment prendre ça comme métaphore de plein de choses.
Vous avez réalisé dans votre vie les belles amitiés que vous avez créées. Elles se sont construites dans le temps. Vous êtes revenu encore, encore et encore. Les réalisations que vous avez faites au niveau sportif, professionnel, etc. Vous êtes revenu. De façon générale, mon quotidien. Ceci étant posé. Ça n’a du sens de parler de dépassement de soi et de discipline que lorsque l’on sait ce qu’on veut réaliser. Et c’est là qu’on a une première réponse, on a une question de discipline et de dépassement de soi qui peut venir déjà d’un moteur profond pour réaliser quelque chose. C’est là que ça devient intéressant si vous êtes, si vous ne savez pas exactement ce que vous voulez réaliser, que ce soit en termes d’amitié, que ce soit en termes professionnels, etc. Le fait de se poser la question du sens, c’est un peu un préalable à derrière travailler la discipline. Travailler la discipline pour la discipline si on n’a rien à réaliser, n’est pas très intéressant.
C’est juste se forcer à être discipliné pour la valeur de la discipline. La valeur de la discipline, en effet, uniquement pour la discipline, n’est pas très attrayante. Par contre, à partir du moment où vous les réalisez pour quelque chose d’important pour vous, peu importe ce que vous voulez réaliser, de grandes choses en sciences parce que vous êtes féru de sciences, vous voulez construire une relation amoureuse profonde avec telle personne ? D’une certaine façon, vous allez avoir besoin à ce moment là de la discipline parce que les choses vont être difficiles dans la vie. Les choses vont jamais vous adonner simplement en arrivant parce que vous êtes sympa, on va vous offrir les choses dont vous allez avoir besoin d’approfondir.
Dans une relation affective, d’une certaine façon, on a besoin du dépassement de soi. Très facile d’arrêter les relations amoureuses après un certain temps, on vit l’édile du début des premiers mois et puis quand ça devient difficile, on passe à autre chose. Ou alors on peut avoir la capacité d’y revenir, mais ça a de la valeur, je vais aller chercher plus profondément et d’une certaine façon, je veux me dépasser.
Je sais qu’on n’a pas l’habitude d’utiliser le mot dépassement de soi pour les relations affectives ou pour différents sujets plus agréables. On a l’habitude de parler du dépassement de soi quand c’est le travail sur le corps, quand c’est le travail professionnel. Là, on se dit dans le dur, donc on a un dépassement de soi fait. On peut avoir un dépassement de soi dans les choses qui nous font plaisir, mais qui pour accéder à plus de profondeur dans ces choses là, on a besoin de se dépasser, on a besoin d’aller plus loin que le cours naturel des choses.
Donc, il y a une connexion déjà très forte entre on a dit discipline et profondeur des choses. Et pour avoir la discipline, il faut la profondeur en amont, profondeur de connexion à soi pour savoir ce qui est important pour soi et ce qu’on a envie de réaliser ? Très souvent, votre discipline est manipulée entre guillemets de l’extérieur en vous donnant des objectifs à atteindre. C’est à dire quand vous même vous ne savez pas exactement ce que vous avez envie de réaliser.
Généralement, d’autres personnes vous donnent des objectifs, devenir manageur, faire telle chose ou la société aussi. Vous construisez ne pas poser la question profondément sur vous d’avoir atteint l’âge, il faut avoir une profession, il faut voir ceci pour cela, il faut avoir différentes choses. Dans un sens aussi, avec ces échanges, le préambule tu as une bonne capacité de dépassement de soi et de discipline sur un certain nombre de sujets. La capacité, à un moment donné, de se dire je vais aller à l’étranger très loin de tout ce que je connais. Je vais y rester. Je vais vivre quelque chose là dedans, même si, en apparence, ça paraît pas de la discipline puisqu’il y a une partie de découverte qui dirait qu’elle est au Laos et demande de la discipline. En théorie, pas tellement parce qu’on voit le Laos comme les vacances, comme on pourrait voir la relation affective, comme on fait les premières semaines de la relation amoureuse. Maintenant, vivre, ça fait combien d’années que tu y es ?
Mathilde : Ça va bientôt faire trois ans.
Trois ans dans un pays, s’installer, etc. C’est une tout autre histoire. Là, il y a besoin d’une capacité à se dépasser et à choisir qu’on reste à savoir pourquoi on reste à se mobiliser autour de ce projet. C’est un peu la même chose pour les relations affectives, d’ailleurs, souvent dans la relation affective, amoureuse. On les appelait de différentes façons. Il y a des caps et souvent on parle du cap des trois ans, justement. Alors je ne sais pas si dans ta relation avec le Laos, tu t’approches de ce cap des 3 ans, mais dépassé les 3 ans. Alors c’est bien sûr, c’est relatif. Parce que si vous voyez tous les jours une personne au moins une fois par mois, les trois en 3 ans, ça peut être 4 ans, ça peut être 5 ans, mais de fait, il y a une réinvention. Il y a vraiment quelque chose pendant six mois. Un an, c’est une chose. On est dans la découverte. Dépasser un an, arriver jusqu’à 3 ans, c’est qu’on a choisi vraiment de vivre quelque chose, de construire quelque chose.
Dépasser les 3 ans, c’est encore une autre et une autre aventure, généralement trois en cinq ans en termes de relations. Et ça va être la même chose avec les pays dans lesquels on vit. Ça va être la même chose ici, avec les arts et les disciplines que l’on approfondit. On estime, on peut estimer dans la plupart des arts et des disciplines qu’on est débutant dans les cinq premières années. Si vous jouez au tennis, c’est que vous jouez depuis moins de cinq ans. Vous allez être considéré par les bons joueurs de tennis comme un débutant. Même chose en peinture, même chose en danse, etc. Tant que vous avez moins de 5 ans, d’une certaine façon, vous êtes débutant. C’est amusant parce qu’on peut penser que c’est un peu cette même chose en termes de connexion et de relations, avec un peu tout ce qu’on fait d’une certaine façon, nos relations amoureuses et dans ses débuts, quand elle est dans ses premières années. Quand vous avez vécu 10 ans avec une autre personne, c’est que vous avez une, c’est autre chose.
Vous avez été capable de vous réinventer, de reconstruire, etc. Différentes façons. Je te vois pensif.
Mathilde : “J’arrive pas, dans tout ça à définir du coup ce qu’est la discipline en tant que tel”
Différents angle de vue de la discipline
Maintenant, je vais rentrer dans le vif du sujet, de différents angles de vue sur la discipline. La discipline, pour moi, on peut la définir comme avoir la capacité de faire ce qu’on a envie de faire. Certaines personnes se proposent de faire quelque chose, qu’on ait la capacité à le faire, peu importe les obstacles qu’on va rencontrer. C’est pour ça que ça peut être en effet vu comme quelque chose de très négatif, comment ça je vais le faire quoi qu’il arrive? J’ai pas envie, laissez moi tranquille, laisse moi me détendre ou ça peut être vu comme quelque chose d’extrêmement positif. Toutes les figures qu’on a d’hommes politiques, de sportifs, d’arts, etc. Ils ont réalisé des grandes choses, ils ont tous comme prémisse la discipline.
Ils le décrivent tous. Dans toutes les biographies vous pouvez avoir de grandes choses, matérialiser cette question de discipline.
Alors, on va commencer justement à défaire un peu le concept et le voir sous différents angles. On peut voir d’abord la discipline sous deux angles différents, sous l’angle de la discipline interne ou de la discipline externe. La discipline externe, c’est quand vous êtes obligés, justement, de faire quelque chose. Et que cette obligation ne dépend pas de vous et que si vous le faites pas, vous avez une conséquence, une punition qui est forte. Et dans ce sens là, oui, cette discipline, ce sont des disciplines que l’on a tendance à vouloir rejeter, même si elle n’est pas toujours à rejeter. On peut l’utiliser en notre faveur, mais qui n’est pas très agréable. C’est la discipline relativement facile, du coup, à mettre en place et à développer. Elle nous agresse, elle est désagréable, mais elle est relativement facile à mettre en place pour les autres ou pour soi. Par exemple, se lever à 6 heures et demie du matin parce qu’on doit arriver à 8 heures moins cinq au travail.
Quand vous êtes dans l’entreprise, vous êtes dans l’organisation. Le fait de se lever à 6h30 du matin pour arriver à 8 heures moins 5 n’est pas si difficile que ça. Parce que vous savez.
Mathilde : “Je suis resté bloqué sur quand tu as dit : parce qu’on n’a pas le choix”
Peut on dire que n'a pas le choix ?
Justement, c’est ça qu’on va leur dire qu’on va réutiliser cette discipline externe en faisant des choix qui nous obligent à faire les choses qu’on a envie de faire. Si on souhaite justement se mettre dans une dynamique d’apprentissage, de développement, de réalisation, si on choisit bien les groupes dans lesquels on est engagé, les groupes vont nous obliger d’une certaine façon à faire des choses avec lesquelles on est aligné, mais on n’est pas forcément aligné à chaque instant. C’est ça que je veux dire. Il peut y avoir une journée. Il peut avoir un jour où tu n’as pas envie de te révéler. Qu’est ce que je veux dire par. Par choix externes sur le moment ? Ta choisis ton job. Ça, c’était un choix conscient. Un matin, on n’a pas envie d’aller travailler. Tu te réveilles, tu n’as aucune envie de rêver, sauf que si tu arrives à 8 h 5, tu es renvoyé.
Avoir le choix
Mathilde “Mais j’ai le choix d’y aller ?”
J’ai fait le choix d’y aller parce que la conséquence. Mais s’il n’y avait pas de conséquences négatives de douleur et d’impact sur toi, la tendance naturelle à ce moment-là serait de ne pas y aller. Ce qui est différent de la discipline interne, c’est la discipline interne. C’est pourquoi je décide de me réveiller à 6 heures et demie parce que j’ai envie, parce que ça va me faire du bien, parce que j’ai envie de me développer, parce que X raison. Et là, c’est beaucoup plus difficile à mettre en place. Cette discipline interne, toutes les choix, les prises de décision, tout ce que vous voulez construire, j’ai envie d’écrire un livre, j’ai envie de réaliser de telles choses et c’est ma décision et ça ne dépend pas des autres et je n’ai pas d’actions coercitives. Bien sûr qu’il y a un choix, à un moment donné, d’accepter ou non la coercition.
J’ai choisi à ce moment-là d’accepter ou pas. Sauf le choix, il est parfois vite vu, entre aller en prison où tu vois où reposer le truc. On repose le truc que je sais que je veux dire. Dans ce sens-là, c’est une forme de discipline externe. Et donc, il y a un tas de choses qu’on fait dans notre quotidien par discipline externe, parce que d’une certaine façon, on a choisi de vivre dans la société dans laquelle on vit et donc ça implique un certain nombre de comportements et d’actions. Là où c’est plus difficile de travailler sur la discipline, c’est quand c’est une discipline interne. C’est cette discipline interne qui a de grandes valeurs pour l’individu et c’est ce à quoi va être confronté très souvent un entrepreneur. Par exemple, dans le travail, quand on parle, on passe du salariat à l’entrepreneuriat. On a, on est basculé en terme professionnel d’une discipline principalement externe, à une discipline individuelle, principalement interne, et ça demande une toute autre force de caractère, de décision, de volonté pour dépasser les différentes choses.
Je dis souvent aux entrepreneurs quand je donne des formations aux entrepreneurs, je leur dis qu’ils ont choisi le plus beau chemin, mais aussi le plus difficile. Parce que quand ils vont être confrontés à une difficulté, c’est à eux de la dépasser que personne d’autre. S’ils n’ont pas l’énergie pour la dépasser, les personnes ne vont pas le faire pour eux et c’est vraiment dur. Mois après mois, année après année, il n’y a pas d’entrepreneuriat ou de création d’entreprises à succès sans passer par cette difficulté. Alors que, d’une certaine façon, l’employé n’a pas besoin d’avoir les mêmes ressources de dépassement de soi et de discipline, je donne des grands cadres. On peut être entrepreneur dans une entreprise, etc. Mais si c’est juste pour nous faire réfléchir.
Les deux visions de la discipline
Matriarcal & Patriarcal
Dans ce sens-là, il y a également deux visions de la discipline. ,Une vision plus matriarcale et une vision plus patriarcale. Les deux angles de vue partent du principe que pour réaliser des choses, pour construire des choses, on va avoir besoin de forces, de force de décision, force de volonté, force de contrainte de construction sous l’angle de vue patriarcale. On va chercher cette force dans la dureté, dans la froideur et dans la possible douleur. Si tu ne sais pas, il va se passer de telles choses. On choisit aussi bien en externe qu’en interne. C’est plus propre à la discipline externe, mais la discipline interne peut être travaillée aussi de cette façon là. Exemple dans l’armée. Un exemple: on travaille énormément la discipline et la discipline externe du groupe, mais il y a vraiment attendu aussi une discipline interne de l’individu. Dans les entraînements, je veux me dépasser. Il y a vraiment de la valeur vraiment que j’aime me dépasser pour me dépasser. Il est vu avec une forme de plus grande discipline et les deux se rejoignent, mais je parlais plutôt de dépassement de soi, de dépassement de soi plus matriarcal, de dépassement de soi ou plus patriarcal.
Mais le dépassement de soi, appliqué à quelque chose que j’ai envie de réaliser, va me permettre de mettre en place la discipline. Ce dépassement de soi patriarcal si vous voulez dans le sport. Si on prend un exemple visible et concret, c’est que vous allez faire des pompes jusqu’à ce que mort s’ensuive. D’une certaine façon, si votre corps vous donne des signaux qui vous avez besoin de vous arrêter. On s’en fiche. On va travailler le dépassement de soi à la dure. On va imposer notre force de décision sur les éléments sur le corps. Au-delà du plaisir, on ne s’intéresse pas tellement à la question du plaisir.
On va mobiliser notre dépassement de soi à travers la question de la peur quand ça vient de la peur et de la douleur principalement, la peur étant généralement l’anticipation de la douleur que l’on pourrait vivre. Et l’autre angle de vue sur le dépassement de soi, c’est un angle de vue matriarcal et cet angle de vue matriarcal cette fois. Au lieu qu’on est le dépassement de soi, qui viennent de la douleur, on a un dépassement de soi qui va être dans la recherche du plaisir. On va associer force et douceur. La force va devenir synonyme de fermeté et pas de dureté. Et c’est là qu’on va avoir le discours, un discours ferme vis à vis de soi même, mais en même temps tendre.
Et on va dire ouais, je vais mettre en place ça, mais je ne vais pas forcément me forcer. Ce n’est pas une obligation, c’est une décision. La différence de vocabulaire est subtile, mais c’est vraiment une attitude qui est différente. Et donc, on peut être extrêmement fort en dépassement de soi et extrêmement discipliné par conséquent. Tout en ayant un rapport à soi qui n’est pas répressif. Ça va donner si vous voulez en terme. Ça va donner aussi différents modèles pour que vous commenciez à visualiser un peu les deux angles sur le dépassement de soi. Ça va donner un modèle d’éducation différent, d’éducation de soi si vous parlez à vous même ou d’éducation des autres. Si vous voulez, si je souhaite éduquer un chien à ne pas monter sur le canapé, c’est mon objectif. J’ai envie de lui apprendre cette nouvelle discipline dans la maison. Il faut qu’il suive cette règle du groupe et qu’il soit capable de se discipliner et de rentrer. De faire en l’occurrence que moi, je veux juste parce qu’il veut le chien.
Mais là, en l’occurrence, pour qu’il vive en groupe, on ne veut pas qu’il monte sur le canapé, on veut lui apprendre ça.
Il y a deux façons de lui apprendre, soit la première fois qu’il monte sur le canapé, il se prend une grosse tarte et la il pleure et plus jamais, il remontera sur le canapé. Si la tarte est suffisamment forte. Mais en même temps, il remontera sur plus rien d’autre. Il y a le problème de cette éducation, par la dureté, par la force, par la violence et qu’elle crée des répressions à l’intérieur de l’animal ou de l’individu. Quand un chef crie sur son membre d’équipe, certes, sur le moment, il va obtenir ce qu’il veut, va réussir à le discipliner mais il va aussi obtenir un membre d’équipe qui va plus s’exprimer non plus. Si à chaque fois qui sort du rang et se fait taper dessus. Mais ça, c’est très courant comme modèle d’éducation, c’est un modèle pour les animaux c’est celui qui est le plus courant. Pour les chiens, pour les chevaux aussi de la même façon, mais on les maltraite jusqu’à ce qu’ils acceptent toute commande venue de l’extérieur.
Il y a un autre modèle d’éducation qui est le modèle d’éducation par l’encouragement, par dans la douceur, dans l’affect, avec de l’affect, mais fermeté, clarté. Ça va donner, notamment pour le chien, ce même chien qui voulait monter sur le canapé, il va essayer de monter sur le canapé. On va prendre le chien et descendre une première fois. Qu’est ce qu’il va faire, le chien dans son élan? Une deuxième fois, il va remonter, on reprend et on le repose. Et le lendemain, la même chose une quinzaine de fois. Jusqu’à ce que, à un moment donné, le chien de lui-même a compris qu’il n’était pas censé monter sur le canapé. Mais il va continuer aussi joyeux et à sauter sur différents endroits, etc. Et d’une certaine façon, c’est ce rapport à soi dans le dépassement de soi et dans la discipline des choses qu’on va mettre en place quotidiennement.
On va essayer d’avoir l’air d’avoir un discours ferme vis à vis de soi, se dire je veux à nouveau connecté avec les choses qu’on a envie de réaliser, pas des objectifs superficiels ou qui n’auraient pas d’importance pour soi.
Connecter avec des choses qu’on a vraiment envie de réaliser et une forme de fermeté vis à vis de soi. Le fait d’être dans la réalisation, dans la détente, dans le lâcher prise, ne doit pas justifier du laxisme vis-à-vis de soi, ne doit pas justifier que quand vous proposez quelque chose, vous ne faites donc pas justifier l’absence d’efforts pour atteindre ce qui est important pour vous. C’est là qu’on va avoir un équilibre entre les deux, une capacité à se dépasser et une force de conviction, de détermination qui vient des choses que vous avez vraiment envie de réaliser et en même temps, une capacité à se détendre, à lâcher prise. Souvent aussi, en alternant peu les deux.
On évoquait au début la question qu’est ce qu’on active le mode ? Et si possible d’activer les deux modes en même temps ? Le mode dépassement de soi et le mode de lâcher prise et de détente ? D’une certaine façon, oui, on va pouvoir enlever une tension résiduelle. On va pouvoir essayer de donner le meilleur sans être tendu, sans crier sur les gens autour, sans se tendre aussi vis-à-vis de l’objectif.
Associer discipline et dépassement de soi
C’est possible d’associer les deux, mais on va aussi associer les deux dans des temps différents. C’est-à-dire? J’ai donné le meilleur de moi. Maintenant, je me relâche. Maintenant, je laisse les choses se faire parce que si je reste tendue, je ne vais pas obtenir de meilleurs résultats. J’ai tout donné, j’ai rendu ma copie, j’ai fait tous les efforts, je fais tout ce qui est en mon pouvoir. Maintenant, je vais pouvoir lâcher prise. Les deux vont fonctionner très, très bien ensemble, parce que quand vous avez la certitude d’avoir tout donné. Vous pouvez avoir la tranquillité d’esprit pour lâcher prise. Voilà maintenant que j’ai tout donné. Maintenant, je laisse les choses se faire. Si je donne tout, mais que je reste tendue sur mon objectif, je ne vais pas obtenir de meilleurs résultats. Donc, le dépassement de soi ne veut pas dire forcément tension. Mais plutôt un effort continu pour revenir à la chose et laisser du temps. C’est peut être ça aussi l’élément qui va faire que l’on peut être dans le dépassement de soi tout en étant dans le lâcher prise.
Si vous êtes dans le dépassement de soi, vous attendez un résultat immédiat. Là, vous êtes tendu. Si vous êtes dans le dépassement de soi, dans l’engagement, dans la régularité, mais en laissant les choses se faire. Mois après mois, année après année, sans être bloqué sur le moment où vous allez obtenir les fruits de vos efforts, on peut associer les deux associés, le dépassement de soi et lâcher prise.
D’une certaine façon, on peut voir que ce dépassement de soi en termes de dépassement de soi par nos matriarcal auquel je faisais référence force, fermeté et douceur, va aussi beaucoup plus se guider sur le plaisir et le désir que sur la peur et la douleur. Mais c’est plus difficile d’enseigner par le plaisir et le désir. L’être humain réagit beaucoup plus vite à la peur et à la douleur qu’au plaisir et au désir. Mais ça reste le moteur le plus puissant de réalisation, donc une des réponses aussi à un questionnement un petit peu en préambule.
Sur ce que j’ai vraiment la discipline, allez chercher ce que je sais déjà vraiment, ce que je veux faire et de pourquoi je veux le faire et de quelle importance a pour moi. A partir du moment où on a ça, il y a un désir de réalisation, là, on va pouvoir se poser la question. C’est peut être la capacité ou pas de dépassement de soi qui est en question, mais parfois ça n’est pas le cas. Parfois, vous êtes capable d’être très discipliné sur un sujet et pas sur les autres, mais parce que ce sujet là est important pour vous. En teaser de cet atelier, je disais à certains d’entre vous que c’est un exemple vivant et qui n’était pas discipliné il y a une quinzaine d’années, c’était vraiment pas bon et en discipline et en dépassement de soi, ce n’est pas quelque chose qui me parlait du tout. Et donc jusqu’au bac, en fait, on me retrouvait. En effet, j’ai passé une grande partie de mon temps à la salle de baby-foot. Il y avait le billard babyfoot, on jouait à tout ça et j’allais aux cours que c’était strictement obligatoire.
Comme je n’avais pas le choix, sauf de me faire renvoyer à une forme de choix, en effet, de ne pas me faire renvoyer. Pas le choix particulièrement de suivre le cours. Et en fait, j’avais une vision de moi très, très peu, avec très peu de force justement, de décisions, de paroles, etc. Jusqu’à ce que je rentre en classe préparatoire. Je me souviens encore des jours ou des jours qui ont précédé les classes préparatoires et de discuter avec mon meilleur ami à cette époque et dire j’ai aucune idée de si je vais réussir ou pas, me connaissant et toi aussi, tu me connais. Qu’est ce que je vais aller faire en classe préparatoire ? J’ai aucune idée, ça. On décrit ça comme le truc, en effet où il faut travailler jour et nuit, je n’ai aucune idée de si je suis capable de le faire. Mais ce que je veux, ce dont je me suis rendu compte, c’est qu’en fait, au moment où j’étais vraiment mobilisé et que c’était important pour moi, j’ai été extrêmement discipliné.
Donc, c’est peut être un point de départ, mais se dire qu’est ce qui compte vraiment ? Qu’est ce que j’entendais justement par force de parole avant qu’on aille, je vous ai préparé un certain nombre de réflexions sur comment développer d’abord la force de parole qui va permettre ensuite de développer un dépassement de soi et une discipline étroite. Nous avançons beaucoup ensemble. Ce que je pose a de l’importance. Ça va me permettre de me dépasser. Quand je pose quelque chose sur moi, ce qui va être lié à ma capacité, à mon indiscipline et à réaliser de façon très régulière quelque chose.
La force de parole
La force de la parole, pour moi, c’est beaucoup le fait de vous énoncer quelque chose et ce qui va se réaliser ou pas. Quand vous dites ça peut être sur des choses très petites du quotidien. Je vais envoyer un mail. Je vais peut-être prendre des engagements vis-à-vis des autres. Est ce que vous allez vraiment envoyer ce mail ? Quelle est la probabilité pour que ça arrive vraiment ? Ou est ce qu’en général, vous dites je vais envoyer le message et vous l’envoyez pas.
Ou quand vous dites je vais aller courir tous les matins ? Quelle est la probabilité pour que ça se passe ? Vous l’avez annoncé à vous même et aux autres partis, vous dites vous prenez un engagement. Quelle force ça à ? Et ça va toucher à un moment donné, le fait de se dire je vais monter une entreprise et monter une entreprise, quelle force c’est ça ou je vais devenir manager ou je vais prendre la direction de telle chose ou je vais construire un hôtel, par exemple. Quelle force à cette parole ? De cette force-là découle énormément de conséquences dans votre vie quotidienne. D’abord vis à vis de vous même, vous êtes le premier, en réalité, à croire ou ne pas croire à votre propre parole. Parce que vous connaissez, vous avez, vous avez le registre des années précédentes, donc vous savez que quand vous dites quelque chose, la probabilité que ça se réalise est à 20% ou à 50% pour cent ou à 70% ou à 80% en fonction de la réponse qui se formule dans votre tête quand j’annonce ça.
Si vous êtes plutôt 90% ou moi c’est plutôt 10%, 20%. Tout ce que je dis ici est pris différemment, c’est-à-dire si vous avez déjà 90%, ce n’est peut être pas le sujet majeur sur lequel vous avez besoin de travailler, mais plutôt de capitaliser dessus. En fait, j’ai cette capacité là quand je pose ce que je vais faire, une chose se réalise et c’est souvent ça. Non seulement vous êtes le premier à savoir ou ne pas savoir à être impacté par la force de votre parole, mais en fait, ça se perçoit chez les gens autour de vous. Les gens autour de vous, même si vous vous rencontrez pour la première fois, perçoivent votre force de parole et c’est ça qui vont faire, qui vous font confiance ou pas, alors ça peut se surjouée. D’une certaine façon, ça peut se fake entre guillemets. Parfois, mais le temps, l’authenticité est très puissante dans la force de la parole et qu’en vous regardez quelqu’un, on a l’habitude de percevoir le ton de voix, la posture, le regard.
Donc, à part, c’est des choses qui ont été travaillées ou si la personne s’entraîne à être un charlatan depuis des années, à part dans ces cas là, vous pouvez être trompés par ces signaux là. Mais la plupart du temps, vous avez l’habitude de regarder quelqu’un et vous dis je vais faire telle chose. Très vite, vous évaluez vous, je ne vais pas recevoir ce mail ou la proposition qui va me faire ne va pas aboutir. Au contraire, vous avez des gens qui se posent devant vous. C’est une sorte de poids. C’est comme s’il y avait de la pesanteur dans la personne. Elle vous pose les choses et les choses sont lourdes, sont profondes. Vous ne ressentez pas.
C’est un rapport au monde, en fait, d’une certaine façon, cette question de force de la parole. Et ce rapport au monde, ce qui est intéressant, c’est qu’il se travaille. Il se travaille déjà par le fait de ne plus trop donner votre parole quand vous savez que vous n’êtes pas sûr de la tenir. Ça commence déjà par là.
J’ai eu l’occasion dernièrement de revenir en cours, d’être confronté à la culture allemande et de voir que déjà, d’une culture à l’autre, le poids de la parole n’est pas du tout identique. Et donc, du coup, j’ai commencé à réfléchir un peu plus avant de prononcer certaines phrases comme : J’arriverai à 18 heures, j’arriverai à 18 heures dans la culture française n’est pas la même chose que j’arriverai à 18h, dans la culture allemande. Donc, si vous n’êtes pas sûr d’arriver à 18 heures, vous avez plutôt intérêt à ne pas prononcer cette phrase. Parce qu’ils vont vraiment y croire. Pour eux, ça, ils ont l’habitude dans leur culture quand il prononça un poids différent du nôtre. Et donc, si vous êtes pris en porte à faux là dessus, c’est votre force de parole qui perd immédiatement en poids. Et donc, on va pouvoir avoir une réflexion soi même sur commencer à percevoir davantage quand on prononce des choses et travailler dessus.
Maria : “C’est juste une remarque par rapport à la force de la parole, c’est à dire que j’ai une très bonne capacité à tenir parole par rapport aux autres, mais pas par rapport à moi même. Donc c’est pas vraiment ça. C’est comme s’ il y avait une schizophrénie dans la pesanteur. Je ne sais pas comment faire pour mieux nous tenir parole par rapport à moi même. L’autre chose mais c’est plus général par rapport à la discipline. C’est comment allier discipline et capacité de remise en cause dans l’optique où, effectivement, on n’a pas bien choisi notre objectif et qu’il faudrait diriger, c’est comment le faire tout en restant en phase avec tout ce que tu dis la”
Comment est ce qu'on travaille la force de la parole vis à vis de soi ?
Sur le premier, le premier point que tu as posé est de se dire comment est ce qu’on travaille la force de la parole vis à vis de soi. Parce que ça peut être facile à partir de quand on dit je vais, je vais faire quelque chose pour toi. C’est facile, ça peut être pour certains, la facile à faire. C’est quand c’est pour toi, c’est plus difficile. On revient ici vraiment aussi à la question de discipline interne et externe. C’est à partir du moment que c’est énoncé qu’on a pris l’engagement vis-à-vis de d’autres personnes. D’une certaine façon, nos actes ont des conséquences qui dépassent notre propre jugement. Merci. Je me suis engagé vis à vis de toi. Si c’est en entreprise, je me suis engagé vis à vis de mon chef. Il compte sur moi et je sais qu’il va y avoir des conséquences qui ne dépendent pas que de moi. Et donc, d’une certaine façon, on revient vers une discipline qui est plus externe.
En effet, toute la difficulté de la discipline, c’est exactement le point que tu as évoqué ici, c’est quand ça ne dépend que de soi, quand on est en train de poser quelque chose que pour soi. Et ça, c’est assez difficile à travailler. Pour ma part, c’est ça que je remarque, j’ai remarqué même après je vous ai décrit les classes prépas, même après ça, je n’avais pas du tout de certitudes. Même la force de ma parole n’était pas très grande. Elle a beaucoup augmenté puisqu’à partir ou je me suis rendu compte que j’avais pris l’engagement de faire la classe prépa. Je suis allé au bout, je suis rentré à l’ école.
Je me dis quand je me pose quelque chose, je le fais. Malgré tout, elle est encore relativement faible. La chose qui m’a le plus aidé pour développer ça ? La chose qui m’a le plus aidé à développer la force de la parole, c’est de jouer avec. Dans le sens de faire un jeu, un challenge, d’une certaine façon, avec ma propre force de parole. C’est ce qui m’a permis, de façon la plus concrète, palpable, de la développer en arrivant à des fins d’année. Cette année, je prends quoi comme petit engagement ?
Prendre un engagement vis à vis de soi même
Dans ce sens là, c’est ce que je vous suggère. J’avais déjà parlé de ça dans d’autres dans notre atelier. C’est pour moi le jeu, le challenge qui va le plus mettre à l’épreuve, ça. C’est de prendre un engagement vis à vis de soi même, quotidien, peu importe de quoi, mais qui soit réalisable, faisable dans n’importe quelles conditions. Par exemple, pendant cinq minutes par jour, je vais écrire, je vais lire, je vais jouer de la musique, je vais faire un cours de Derose Method, des techniques, de la respiration. Peu importe, mais d’avoir la capacité, à un moment donné, de jouer avec ça. Parce qu’en effet, ici, il n’y a pas de discipline externe dans cette prise de décision. Si je ne fais pas mes cinq minutes de respiration par jour. Il n’y aura pas de conséquences. Mais justement, je vais jouer, je vais me regarder dans le miroir et me regarder les yeux dans les yeux et d’une certaine façon, je vais me dire non, je vais changer ce rapport que j’ai vis-à -vis de moi. J’ai pris l’engagement que toute l’année, vous pouvez commencer au lieu de commencer par une année peut commencer déjà par un mois.
Je prends l’engagement que chaque jour de ce mois, je vais faire cinq minutes de respiration par jour, par exemple. Peu importe, à la limite le contenu de ce que vous mettez dans ces cinq minutes. Ce qui est important ici, c’est le rapport à vous même et le fait qu’à la fin du mois, ça a été fait ou ça n’a pas été fait et de quelle façon vous parlez à vous même et vous trouverez des excuses pour ne pas avoir fait. Et si vous avez la capacité de faire quelque chose de façon quotidienne, peu importe ce que c’est, qu’il vente ou qu’il pleuve, que ce soit un jour de mariage ou d’enterrement. Et je pèse mes mots en disant ça, peu importe les conditions de ce que vous allez vivre dans la journée, vous avez pris un engagement et il n’existe pas d’excuse et littéralement le mot excuse de dire se mettre hors de cause. Non, il n’y a rien qui peut me mettre hors de cause. C’est moi la cause de ce que je réalise l’unique cause et les choses extérieures ne vont pas influencer ça, aussi petite soit cette prise d’habitude.
Vous pouvez construire dessus. Elle vous donne un sentiment derrière. Quand j’ai dit qu’il n’y avait aucune, aucun engagement vis à vis de l’extérieur, c’était vis à vis de moi. J’ai posé que tous les jours, j’allais réaliser cette chose là et je l’ai fait. Et là, le mois d’après, on peut consolider ça. Quand j’ai observé que j’avais réussi à faire ça sur un an en première année que la deuxième année. Pour ma part, ça s’était passé la première fois que j’ai fait ça, c’était un jour de l’an, un peu comme comme nous tous. Un jour de L’an, on faisait le tour de table. C’est quoi ta bonne résolution ? Et moi, je me dis que c’est débile. Pourquoi est-ce qu’on prend tous une résolution le 31 ? S’il a un jour comme un autre, c’est juste une convention pourquoi on va prendre la résolution du 31 ? Ça, c’était mon esprit un peu rebelle. Et après, je me suis dit mais finalement, pourquoi pas utiliser cette force du groupe ?
Vu que tout le monde est en train de faire une prise de décision, une bonne résolution. Je peux aussi en poser une. Et la décision que j’avais prise, c’était il y a un peu plus de dix ans et encore de ce Nouvel an d’un peu plus de dix ans et j’avais dit quotidiennement, je vais avoir des techniques de la DeRose méthod dans ma journée. Même si c’est 2 minutes, même si je suis à moitié en train de dormir. Et le fait d’être arrivé au bout de l’année, de l’avoir fait tous les jours et certains jours, j’étais déjà presque en train de dormir quand je me rappelle que je devais le faire. Ça m’est arrivé certains jours d’être allongé et déjà commencé à m’endormir, mais l’engagement vis à vis de moi me rappelait inconsciemment une partie. Non, il faut le faire. Et là, même s’il était deux heures du matin, je me suis relevée. Je m’asseyais, je faisais mes deux minutes de respiration qui n’avaient aucun impact physiologique et je me rendormais. Parce que je voulais me passer ce message que ça avait été fait ce jour-là.
Après un an, je les refait une deuxième année, puis une troisième année quatrième, ça m’a accompagné. Je n’ai pas réussi à le maintenir comme comme je le souhaiterais vraiment quotidiennement pendant dix ans, mais pas très loin. Et ça, ça vous donne une solidité, une force vis à vis de ce que vous êtes capable de changer dans votre quotidien. C’est prenant des décisions que pour vous. Cette force de parole peut se construire et se développer en partant d’une base à nouveau dans mon cas, qui n’était vraiment pas très forte, j’ai des amis, des gens proches de moi qui pour eux, c’est facile. Ils posent un truc, ils le font depuis qu’ils sont jeunes. C’est quelque chose qu’ils ont appris dans leur éducation, etc. D’une certaine façon, on peut décider de le développer ou pas, d’essayer de le développer et que petit à petit, par boule de neige s’agrandissen
Remise en question et de se rendre compte qu'on n'est pas en train de réaliser ce qu'on souhaite.
Avant de vous donner les autres indications pour la développer. Je ne vais juste pas oublier la question. Question de remise en question et de se rendre compte qu’on n’est pas en train, forcément, de réaliser ce qu’on souhaite.
Pour moi, il n’y a pas de contradiction, c’est des temps différents, c’est-à-dire il y a des moments où il faut vraiment se poser la question du sens et on n’est pas dans la question de la discipline. Pour la discipline, c’est comme faire une course, mais on peut être en train de courir les mauvaises courses. On peut gagner une course, mais qui n’est pas sa course. Peut être le meilleur dans un job. On peut être le meilleur dans différentes choses, mais qui ne sont pas les choses qu’on a vraiment envie de réaliser. Donc, pour moi, c’est un préalable ou c’est des temps différents dans la vie des moments, on se repose la question sur laquelle je suis en train de mettre mon effort en dépassement de moi. Est ce que c’est vraiment ce que je veux ? Et on peut affiner en fait, peu importe le moment de votre vie, même si vous avez déjà fait des choix structurants importants, pouvez toujours affiner, changer des détails là-dedans.
Et ça, ça va être la source demain d’une discipline. A partir du moment où vous avez fait les ajustements qui sont importants pour vous connecter à ce qui est important pour vous. Là, ça va vous permettre de regagner en discipline.
Je vais vous donner ici les différents éléments que j’avais notés pour pour vous aider à développer la force de la parole. Et après, on verra s’il me reste encore quelques minutes pour échanger.
Deuxième élément, le premier, c’était entraînement d’une chose quotidienne. Je pense que vous avez bien compris la dynamique. Ça peut se faire en groupe, cet entraînement de choses quotidiennes. Par définition, si on le fait en groupe, on biaise un peu l’entraînement du fait de le faire par soi même, sans conséquence vis-à-vis du groupe. Mais si on a conscience qu’on fait ça, ce n’est pas un problème en soi. Ça peut être le bon point de départ. Se dire OK. Les premiers mois, je le fais en groupe parce qu’on a tous dit qu’on faisait une chose.
Et puis après, je me rends compte que c’est comme si on mettait les petites roues sur le vélo. On apprend à faire du vélo et puis après, on enlève les petites roues. Le groupe va nous aider dans ce sens là. Il va porter notre dépassement de soi et pourquoi pas, l’utiliser. Ce que je disais aussi au départ, en dépassement de soi, en discipline. On va aussi choisir nos contraintes. Le problème n’est pas que le groupe nous amène des contraintes et que nous obligions à faire tel ou tel choix, c’est ce qu’on a choisi les groupes dans lesquels on évolue, est ce qu’on a choisi ? Des contraintes qui ne correspondent pas ? Se lever tôt, être sympa, être cordial au travail, peut être des choses extraordinaires pour votre évolution, les métiers où vous êtes obligé d’être sympathique sont très intéressant en termes d’évolution et des jours où vous n’avez pas envie. Vous avez envie de faire la tête, mais vous savez qu’en arrivant devant le public, vous devez être sympathique. Ça nous oblige à nous dépasser, à nous transformer.
Prendre conscience de certaines choses que vous énoncez
Sur cette question, la remise en question, c’est que je peux évoquer, mais on pourra échanger longuement. Autre élément pour développer votre force de parole. L’attention sur les petits engagements qui, en apparence, sont insignifiants, c’est prendre conscience de certaines choses que vous énoncez qui jusque là, passent inaperçues pour vous. Ah, je vais t’envoyer ce mail, par exemple, ou je vais arriver à telle heure ou je te promets qu’il va se passer de telles choses ou je viendrai à ta fête. Tu as un exemple de l’engagement qu’on a tous pris et qu’on n’a pas fait. Et derrière, on ne vient pas et ça passe inaperçu dans le quotidien. Sauf qu’on est en train de toucher, de miner notre force d’engagement dans le monde, d’une certaine façon. Et donc, si on y est attentif, on peut décider de tenir nos engagements pour les tenir. J’ai dit que je viendrais, je vais venir même si j’ai plus envie, même si un tas de choses je vais venir quand même pour tenir parole de la même façon que je vous disais,
On se lève à deux heures du matin pour faire l’exercice, même s’il n’a plus d’utilité physiologique, c’est un peu la même chose. Dire je t’ai dit que je viendrais, je viens. Et pour votre ami, ça va, vous allez créer. Vous avez un engagement qui est différent dans le monde et du coup, des connexions et des relations qui sont différentes. Les gens peuvent compter davantage sur vous pour vous compter sur vous même, quand vous avez cette capacité là. Et de la même façon, comme on disait aussi, la difficulté peut être le discours interne. Même chose en interne, pour soi, quand je pose des petites phrases pour moi. A partir de maintenant, je vais manger différemment, je vais changer mon régime et je vais changer mon heure de réveil, je vais changer telle chose. Ces petites phrases qui pouvaient jusque là, peut être, vous avez prononcé sans trop faire attention. Vous pouvez leur donner plus d’importance et vous pouvez aussi du coup les prononcer moins parfois, il y a dans certains cas, si vous n’êtes pas sûr de tenir parole, ne pas l’énoncer.
J’aimerais bien faire ça. J’aimerais revenir et vous même, c’est la même chose. J’aimerais bien qu’il se passe des choses, mais vous savez, vis à vis de vous même que quand vous l’énonce, pas au conditionnel, quand vous exercez, je vais faire ça là, vous êtes sûr de vous. Donc, la question, ce n’est pas de faire. Tout ce que vous dites en permanence, c’est que quand vous dites quelque chose, soyez sûr de le faire. C’est pas que tous les mots que vous allez prononcer, vous devez courir derrière et ne permet que le moment qu’il y ait plus de conscience sur le fait de poser des choses.
Autre élément de réflexion pour progresser sur le fait de tenir parole. C’est lors des entraînements qu’on fait ensemble. Et quel discours interne on a au moment où on s’entraîne, et notamment pour des techniques que tu n’as pas forcément encore fait, María, qui sont les techniques corporelles et techniques de force. Quand on est en train de travailler le corps, on est en train de faire un exercice physique intense.
Quel est le discours interne ? Comment est-ce que je me parle à moi même ? Est ce que d’une certaine façon, on est en train de se confronter à la capacité de dépassement de soi et de discipline à ce moment-là, on a pris une décision, on force de parole. Au départ, on a dit je vais aller faire ce cours, je vais, je vais faire cette position. Mais quand on est dedans et qu’on commence à être confronté à la difficulté, comment est-ce qu’on se parle ? Ah non c’est trop dur? Ah non! Quand est ce que je reviens à j’ai mal ou au contraire, je suis allé chercher, je vais rester retravailler cette reprogrammation vis à vis de soi même parce qu’on est le premier à savoir si on fait bien la position, si on ne fait pas bien, on est le premier à savoir si on est vraiment allé au bout ou pas. Le professeur peut avoir une évaluation extérieure et en réalité, ça le concerne pas tant que ça. C’est vous qui êtes concerné.
Quand vous êtes dans une position pour être vraiment allé au bout. Donc, c’est une chose que vous pouvez observer vraiment dans les courses. Est ce que vous êtes dépassé ou avez vous pris la décision de venir au cours ? C’est un plaisir. Je prends un exemple, vraiment un truc que vous devez faire par plaisir, plaisir d’aller au cours mais je suis confronté à des choix. Je vais si je veux aller plus loin, si je veux progresser, je vais devoir mettre plus de concentration je vais devoir rester un peu plus dans une position, je vais devoir améliorer un détail par ci, un détail par là. Donc, vous pouvez faire ce travail là avec observation. À quel moment ? Je suis en train d’avoir un discours mental vis à vis de moi même, de tenir ma parole, de tenir la position, de rester dans ce que je fais, de me dépasser.
Autre élément que j’ai déjà indiqué, c’est utiliser le groupe, ça je vous l’ai déjà dit, c’est une possibilité, même si ça biaise l’exercice. Si vous en avez conscience, ce n’est pas du tout un problème.
Transformer notre état émotionnel et mental
Une autre indication s’est transformé notre état émotionnel et mental. Et là, c’est tout le travail qu’on utilise dans la méthode. L’ensemble des cours au quotidien vous permet de transformer l’état dans lequel vous êtes. Et ça, ça va être la clé aussi pour se dépasser, pour tenir parole. Est ce que le problème, très souvent, c’est qu’au moment où vous annoncez quelque chose, vous êtes lucide et vous voyez clair dès le lendemain que vous êtes fatigué ou énervé ou triste ? Et c’est là que c’est difficile de tenir parole. Avoir les outils pour transformer l’état dans lequel on est très lié, d’une certaine façon, notre sujet de dépassement de soi et le lier à plein d’autres sujets qu’on a évoqué ensemble sur le bien être, sur le développement, sur la réalisation.
Être capable de transformer l’état dans lequel on est pas dans des bonnes conditions c’est la base pour pouvoir être disciplinée, ça n’a pas de sens de vous demander à vous même de la discipline si vous êtes épuisée, si vous êtes triste, si vous êtes atterrés, si vous êtes dans un état d’esprit qui n’est pas le bon, ça va être en effet quelque chose de répressif. Vous allez vous demander des choses en forçant.
Et dernier élément que je vous donne un peu en bonus en extra ici dans les dernières minutes, c’est de prendre des décisions au moment …. Puisque certes, on va essayer de transformer l’état dans lequel on est et d’être le plus possible dans un bon état. Mais notre État va varier et notre force de volonté va varier. Donc, une astuce, c’est de prendre des décisions claires et ensuite de créer des mécanismes d’obligations ou de blocage. Qu’est ce que je veux dire par là ? Vous avez choisi par exemple de laisser son téléphone à l’extérieur de la chambre quand on va dormir. Parce qu’on sait que si on doit prendre la décision sur le moment le matin, quand on se réveille. Ou quand on a envie de dispersion, on va le prendre et on va l’utiliser au téléphone alors que la veille, en au moment où on réfléchit qu’on n’est pas sous l’émotion, on n’est pas sous le coup de la dispersion.
On prend la décision et on peut bloquer certaines choses. On peut prendre des décisions qui nous obligent à avancer dans la direction qu’on souhaite. Ça peut être une stratégie intéressante. Vous pouvez créer un certain nombre de mécanismes d’obligations. C’est un peu ça le fait de parler aux autres de ses engagements ou vous avez pris la décision vous-même et en parlant aux autres, vous obligez à ce que ça se passe parce qu’à part tout le monde, vous l’avez annoncé à tout le monde.
J’ai annoncé dernièrement que je vais prendre une série d’engagements, je dis je veux, je vais avoir un chien, je veux avoir un chien. C’est un vrai engagement vis à vis de moi, même si mon nouvel objectif, un de mes beaucoup d’objectifs, me tient vraiment à cœur. Mais le fait de l’avoir dit à tous les gens autour de moi et je vous le dis en plus, c’est d’une certaine façon. Je suis un peu bloqué dans le fait de le faire parce que sinon, à nouveau, la force de ma parole diminue et vous n’êtes pas m’embêter moi même.
Tu as le chien ou le chien? Et vous pouvez prendre ça, je vous ai pris sur cet exemple plutôt de façon humoristique, mais vous pouvez prendre ça pour les différents engagements que vous faites à vous, les énoncés vous engagez vis à vis des autres, vous pouvez utiliser ça comme système un peu de blocage entre guillemets, mais choisis, décidé pour aller en direction de ce que vous souhaitez.
A bientôt