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Valoriser les vrais amis
Les simples connaissances sont comme une chanson à la mode : passable, biodégradable, oubliable. Mais un vrai ami vous rappelle un classique : il est éternel. Dans nos formations sur la gestion du stress, lorsque nous demandons aux participants de nous donner la liste de leurs amis fidèles, ils sont surpris de constater qu’ils n’en ont que quelques-uns. Ils constatent également qu’ils ne les visitent pas souvent ou qu’ils n’échangent pas souvent avec eux. Le plus dur avec le temps est de s’en faire des nouveaux aussi, chaque individu ayant son passé et ses habitudes. Alors parfois, on se remet en question, “pourquoi ai-je peu d’amis?” ou “comment faire pour maintenir une bonne relation saine avec ceux que j’ai déjà ?” Dans le livre du Professeur DeRose, Don’t Fight, Be Bright, voici les trois réflexions sur les relations humaines qui m’ont paru justes et intéressantes à prélever.
La cordialité pour un coeur plus léger
La cordialité vient du latin cordis, cœur. C’est quelque chose que nous faisons avec le cœur, avec affection, avec bienveillance et avec amour. Exprimer la cordialité comme un mode de vie est bon pour nous. Dans le passé, les “cordiaux” étaient des médicaments bons pour le cœur et pour la chaleur du corps. Cela illustre bien l’importance de cette bonne manière pour soi et pour notre relation avec les autres. En fait, lorsque vous manifestez une attitude agréable et amicale, quelle que soit la personne avec laquelle vous êtes, vous avez la sensation d’avoir le cœur plus léger. Cela nous montre que le plus grand bénéficiaire n’est pas celui qui a été l’objet de notre bonté, mais nous-mêmes, en premier lieu.
La civilité ouvre les portes
La civilité ouvre les portes, facilite les procédures sociales, culturelles et même bureaucratiques. Un élève poli séduit ses professeurs, qui lui faciliteront la vie à l’école. Un client amical gagne plus d’estime et parfois même une remise de la part de la vendeuse ou du vendeur. Un vendeur attentionné vend plus, gagne plus d’argent. Mais il est évident que nous n’allons pas être cordiaux juste en pensant aux avantages qu’il nous apporte.
La civilité et la cordialité sont très faciles lorsque l’autre personne est déjà aimable. Mais qu’en est-il lorsque l’autre personne est grossière et agressive ? Il faut que votre civilité soit très authentique et que vous soyez engagé, résolu à être cordial dans n’importe quelle situation, avec n’importe quelle personne. Avec l’éducation, tout est résolu. Parlez avec civilité et courtoisie, et vous pourrez négocier, sans quoi il n’y aurait pas de solution. Lorsque vous êtes ému, ne répondez à rien. Encore moins par écrit. Il y a un circuit mal soudé dans notre cerveau qui nous pousse à être plus polis lorsque nous parlons “les yeux dans les yeux”, et à être davantage crus quand nous écrivons.
“De la même façon qu'un peu de chaleur rend la cire, par nature dure et cassante, assez souple pour prendre n'importe quelle forme, un soupçon de politesse et d'amabilité pourra rendre dociles et complaisants jusqu'aux individus récalcitrants et hostiles. D'où il s'ensuit que la politesse est à l'homme ce que la chaleur est à la cire.”
La subtilité est synonyme de bonnes manières
Là où il y a de la subtilité (du raffinement), il y a généralement des bonnes manières. La subtilité dans la façon de tenir une tasse, un verre, une fourchette. Une subtilité qui consiste à s’asseoir sur le canapé sans se jeter dessus ou à se retourner dans son lit sans déranger son partenaire qui est là. La subtilité dans la façon de toucher les gens et les objets. La subtilité dans la façon dont vous fermez le coffre de la voiture d’un ami. La subtilité dans la manière de remettre les choses exactement là où on les a prises, dans la maison des autres, même si on est très proches d’eux. La subtilité lorsqu’il s’agit de choisir les amitiés et les personnes avec lesquelles nous allons nous engager sur le plan affectif. La subtilité dans la façon dont nous nous plaignons ou dans la façon de dire la vérité. Il n’y a rien de plus agréable que de pouvoir dire à quelqu’un : “je ne sais pas si j’aimerais ça”. Et l’autre personne, grâce à cette subtilité, comprend que vous ne le voulez pas du tout, sans insister et sans demander pourquoi. La subtilité, c’est être délicat, prévenant, attentionné, doux. Être subtil, c’est s’efforcer de ne rien faire qui pourrait déplaire aux autres. C’est être un chat et non un chien quand on se déplace, quand on marche, quand on se heurte et quand on se touche.