J’ai beaucoup lu sur l’éducation des chiens pour élever mon chiot weimaraner. La meilleure méthode pour amener le chien à faire ce que vous voulez est de le captiver, de ne pas parier sur lui, de lui crier dessus et encore moins de le punir ou de le battre. J’ai entendu quelque part la phrase suivante : “l’homme est un chien avec un pouce opposable”. L’auteur faisait référence à la facilité avec laquelle il est possible d’amener un homme à faire tout ce que sa petite amie veut, pour autant qu’elle sache comment appliquer le leadership par renforcement positif. Et aussi parce que les hommes, comme les chiens, ne peuvent pas penser à plus d’une chose à la fois !
J’ai appris ça de mon weimaraner. Les chiens, comme les humains, signalent toujours la seconde d’avant ce qu’ils ont l’intention de faire ensuite. Si le maître tarde à envoyer un ordre de dérive, le chien va, par exemple, traverser la rue ! Mais si l’humain s’en aperçoit un instant avant et donne l’ordre (“reste ici” ou “non” ou autre), le chien éduqué, qui n’a pas encore commencé l’action, obéit. Par contre, si le chien a déjà commencé à courir pour se lancer devant les voitures, il ne sert à rien de crier “non”. Si l’action a déjà été déclenchée, il est presque impossible de l’arrêter.
Si vous ne voulez pas appliquer la répression, donnez simplement l’ordre “viens” et lorsqu’il s’approche, récompensez-le avec une friandise. S’il n’y a pas de friandise, donnez-lui de l’affection et jouez avec lui.
Chien ou humain, lorsqu’il s’agit d’émotions, les deux réagissent de la même manière ! En parvenant à éviter le premier débordement, il est très facile de gérer le conflit potentiel. Et la friandise ? Cela peut être la dérivation de son attention vers quelque chose de plus intéressant, plus amusant ou plus gratifiant. Il peut s’agir d’un mot d’encouragement, d’une louange, d’une amitié, d’une tape dans le dos, d’un câlin, d’un regard, d’un sourire.
Cela ne s’applique pas seulement aux confrontations conjugales, mais à toutes les autres, au travail, dans la circulation, avec les amis, bref, dans toutes les situations.
En termes de coût/bénéfice, il est beaucoup moins cher d’accepter une petite perte que d’entrer dans un conflit et de payer beaucoup plus. Mon ami Fabiano Gomes, autrefois avocat à succès, aujourd’hui directeur d’une de nos écoles de la méthode DeROSE, lorsqu’il était approché par quelqu’un qui voulait poursuivre une autre personne, avait l’habitude de lui demander : “Voulez-vous avoir raison ou voulez-vous être heureux ?” Si le plaignant dit qu’il veut avoir raison, alors il prend l’affaire. Mais si le plaignant déclarait qu’il voulait être heureux, son conseil était le suivant : “Alors, oubliez-le. Se battre n’apporte le bonheur à personne.”
Extrait du livre Changez le monde, commencez par vous-même, Professeur DeRose, Egrégora Books.