Dans le livre Stress For Success, James Loehr déclare : “Ce ne sont pas les embouteillages, le chômage ou un patron mécontent qui nous épuisent, c’est la façon dont nous réagissons à chacune de ces choses”.
Ce que nous entendons le plus souvent à propos du stress, c’est qu’en le réduisant, nous aurons une meilleure qualité de vie et un plus grand bien-être. Cependant, il y a une énorme différence entre l’exposition à un évènement et la façon dont vous y réagissez. Dans ce sens une bonne gestion du stress consiste principalement à repenser son rapport aux défis du quotidien et à apprendre à utiliser la pression comme stimulus pour travailler, agir et construire.
Ce qui nous épuise au quotidien, c’est notre réponse émotionnelle face aux différents événements.
Il est important de préciser que l’émotion n’est pas seulement dans notre tête. Il a été prouvé que même les lymphocytes (les cellules de défense de l’organisme) réagissent aux stimuli émotionnels. C’est là que se trouve un grand défi du stress : apprendre à modifier ces réponses biochimiques et améliorer ainsi notre niveau de forme, de santé et de performance de façon générale.
Pour repenser nos réactions émotionnelles, il est intéressant de réfléchir au sentiment d’impuissance ou de frustration que beaucoup d’entre nous expérimentent fréquemment. Nous n’avons pas le contrôle des événements qui surviendront dans notre vie, mais nous pouvons développer notre capacité à contrôler la façon dont nous réagissons à ces événements. Lorsque l’on parle de stress trop élevé, le plus important est d’adopter une attitude active face aux événements, de faire quelque chose, de se mettre en mouvement. Ce que l’on fait est moins important que le fait de faire quelque chose. Cela nous évite d’être submergé par le sentiment d’impuissance et de frustration.
Le système limbique est capable de déclencher une réponse physique pour chaque émotion et cela se produit avec ou sans l’intervention de la conscience. Par exemple : vous savez qu’il est impossible qu’un dinosaure vous saute dessus, mais vous ressentez de la peur en regardant le film Jurassic Park. Plus surprenant encore : des recherches récentes indiquent qu’il suffit de bouger les muscles du visage comme si l’on était en colère, effrayé, etc., pour que les réactions physiologiques respectives soient réellement déclenchées. La réciproque est vraie : souriez et vous déclencherez la propension à vous sentir heureux.
Il est ainsi intéressant en plus de la respiration, de travailler consciemment sur sa posture. Vous trouverez ici un article sur
Les meilleures positions pour méditer. Ces postures de méditation vont notamment vous faire prendre l’habitude de garder le dos droit, la poitrine ouverte et le visage détendu.
On crée ainsi les conditions physiologiques d’un état de plus de bien-être et de détente.
L’exposition au stress est essentielle pour améliorer ses performances et son potentiel. C’est pourquoi fuir les situations stressantes ne nous rendra pas invulnérable, bien au contraire. L’idée n’est pas non plus de subir le stress. On entend certaines personnes dire qu’elles ont une bonne résistance au stress. Cela veut souvent dire qu’elles sont capables de continuer à produire malgré le stress. Si elles se sentent bien et qu’elles sont actives, alors le stress est bien géré. Mais si c’est simplement un leurre et qu’elles continuent à avancer malgré un mal être de plus en plus profond, alors le stress va sans doute causer des dégâts profonds au niveau physique et mental.
L’objectif n’est donc pas de subir le stress et de l’emmagasiner mais plutôt de trouver des stratégies pour en faire quelque chose, et transformer notre rapport à nos activités du quotidien. Par exemple, au lieu de se stresser en courant dans les transports en commun, on peut profiter de nos déplacements pour écouter de belles musiques, lire un romain, écrire ses pensées, ou toute autre activité où l’on se sent bien et connecté à soi.